Pour le week-end du 4 juillet, les autorités de Oʻahu ont déployé des drones afin de surveiller et de documenter l'utilisation de feux d'artifice illégaux. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de nouvelles mesures législatives visant à renforcer la lutte contre ces pratiques dangereuses, particulièrement suite à une tragédie survenue le soir du Nouvel An.
Points Clés
- De nouvelles lois autorisent l'utilisation de drones pour recueillir des preuves d'infractions liées aux feux d'artifice.
- Les peines pour l'utilisation illégale de feux d'artifice ont été considérablement augmentées.
- Des ressources supplémentaires sont allouées aux forces de l'ordre pour enquêter sur les cas de feux d'artifice.
Renforcement des Outils de Surveillance
Suite à une explosion mortelle le soir du Nouvel An, qui a coûté la vie à six personnes, de nouvelles lois ont été promulguées à Hawaï pour mieux encadrer l'usage des feux d'artifice. Ces mesures permettent désormais aux forces de l'ordre d'utiliser des images de drones pour leurs investigations. Le directeur de la sécurité intérieure, Mike Lambert, a annoncé que l'État dispose de dix drones qui pourraient être déployés. Bien que les lieux exacts de survol n'aient pas été divulgués, un test des capacités des drones sera effectué à Oʻahu ce week-end, avant une potentielle extension aux autres îles pour le prochain Nouvel An.
Sanctions Accrues et Nouvelles Définitions
La nouvelle législation, portée par le représentant Scot Matayoshi, vise à renforcer les sanctions tout en protégeant la vie privée. Les drones devront survoler des propriétés publiques, comme les rues et les parcs, conformément aux décisions de justice antérieures. Les drones offrent un avantage significatif pour appréhender les contrevenants en flagrant délit, notamment dans les rues étroites où les approches de voitures de police non marquées peuvent être facilement repérées. Auparavant, les agents devaient surprendre les individus en pleine action et prouver le poids des explosifs, des exigences qui entravaient les poursuites. Les nouvelles lois simplifient ces définitions et alourdissent les peines. Par exemple, allumer un feu d'artifice aérien à moins de 150 mètres d'une habitation peut entraîner une amende de 2 000 $ et jusqu'à un an de prison. Les récidivistes encourent automatiquement un crime de classe C, et les violations entraînant des blessures ou la mort peuvent être qualifiées de crimes de classe B ou A, passibles de 20 ans de prison.
Investissements et Alternatives
Bien qu'une unité d'application des explosifs demandée par Lambert n'ait pas été financée, le gouverneur a alloué des fonds pour six enquêteurs à temps plein au sein du département de la sécurité intérieure. De plus, 2 millions de dollars ont été réservés pour un nouveau laboratoire d'explosifs afin de réaliser des analyses médico-légales, et 500 000 dollars sont destinés aux opérations d'infiltration pour les feux d'artifice. Les feux d'artifice confisqués ou rendus pourraient être utilisés pour des spectacles publics, offrant une alternative à leur destruction coûteuse sur le continent. L'objectif est de cibler les distributeurs de feux d'artifice illégaux, Lambert déclarant que ceux qui s'adonnent à ce commerce le font "aux dépens de nos communautés".
Sources
- Drones To Patrol From Oʻahu Skies For Illegal Fireworks On July 4th Weekend, Honolulu Civil Beat.
